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leroy gardien des grands millésimes menu aller au contenu accueil accueil proof accueil “le vin est d’inspiration cosmique, il a le goût de la matière du monde” “qui sait déguster ne boit plus jamais de vin, mais goûte des secrets” gardien des grands millésimes la maison leroy l’histoire de la maison françois leroy est vigneron, propriétaire de vignes à auxey-duresses — où il demeure — à meursault, à pommard, au chambertin, au musigny, au clos vougeot et au richebourg. il vend ses vins par l’intermédiaire du comptoir des propriétaires de la côte-d’or, 18-20 rue des tonneliers à beaune, en témoigne un document/tarif daté “beaune 15 décembre 1851” , où sont cotés ses richebourg et ses musigny. désireux sans doute de s’agrandir, il fonde en 1868 la maison leroy. son fils joseph, avec l’aide intelligente de son épouse louise curteley , continue le travail entrepris et développe l’affaire. il est aussi distillateur et liquoriste. ses efforts se voient récompensés puisqu’il obtient aux différentes expositions à bruxelles en 1897, à dijon en 1898 et à la rochelle en 1911 plusieurs médailles et grands prix. henri leroy entre dans l’affaire familiale en 1919. il la développe considérablement en créant une branche eaux-de-vie à gensac la pallue et une distillerie modèle à segonzac en plein cœur des grandes champagnes. ami d’edmond gaudin de villaine, il s’efforce de le dissuader de vendre le domaine de la romanée-conti, dont sa première épouse marie-dominique chambon et son frère jacques chambon sont devenus les seuls propriétaires le 23 octobre 1912. le domaine, suite à la crise des années 20, se trouvait en vente dans un cabinet parisien depuis de longues années et les acquéreurs potentiels attendaient qu’il s’enfonce toujours un peu plus pour pouvoir l’acheter moins cher. henri leroy réussit à convaincre son ami, mais jacques chambon reste inébranlable et lui vend en 1942 ses parts, soit la moitié du domaine de la romanée-conti dont la famille leroy est toujours propriétaire. henri leroy se consacre alors entièrement pendant près de 40 ans à ce domaine. il lui donne le meilleur de lui-même : sa force, son intelligence, son professionnalisme, son cœur et il en fait ce qu’il est aujourd’hui : le fleuron de la bourgogne. il meurt en 1980, heureux d’avoir tenu la promesse faite à son ami edmond gaudin de villaine : « ne vendez pas vos parts, restez, vous verrez, nous en ferons un joyau ». en 1955, lalou bize-leroy , sa fille cadette, entre à son tour dans l’affaire, dont elle deviendra le président-directeur général en 1971. avec passion, elle s’efforce de comprendre, dégustations après dégustations, crus après crus, les caractères essentiels de chaque terroir bourguignon. dans ses achats, elle recherche inlassablement le meilleur : le meilleur pour elle restant toujours à découvrir. chaque semaine, elle accompagne son père au domaine de la romanée-conti dont elle devient avec aubert de villaine cogérante en 1974 jusqu’au 15 janvier 1992. la maison leroy a distribué les vins de la romanée-conti jusqu’au 15 janvier 1992 dans le monde entier, sauf aux états-unis et au royaume-uni. takashimaya, propriétaire de grands magasins de luxe au japon, distributeur des vins de la maison leroy depuis 1972 au japon, entre dans le capital de la maison leroy en 1988 à hauteur de 1/3. il facilite ainsi l’acquisition des vignes du domaine leroy. les dégustations de prestige dès 1966, pour faire connaître les « trésors » détenus dans les caves de leroy, elle organise chez elle, au domaine d’auvenay — c’est très inusuel à l’époque — des dégustations de prestige qui réunissent les meilleurs journalistes, critiques, sommeliers et grands restaurants du monde entier. ce sont les dégustations de ces vins magnifiques de la maison leroy qui ont fait écrire : à la revue du vin de france n° 208 d’avril 1966 « une exceptionnelle dégustation du millésime 1949 aux établissements leroy […], dégustation que l’on peut sans emphase qualifier d’exceptionnelle […]. 26 vins de bourgogne, de la côte-de-beaune à la côte-de-nuits, tous des 1949, étonnants de jeunesse, la plupart admirables ». à paul bocuse le 23 mai 1972 « paul bocuse vous remercie de lui avoir fait découvrir les sommets de la bourgogne ». à jean-pierre haeberlin le 3 novembre 1973 « en grande admiration pour la maison leroy, la plus prestigieuse maison de bourgogne ». aux frères troisgros en 1973 « avec les compliments de jean et pierre troisgros à leroy, aux meilleurs vins de bourgogne ». à jo gryn, journaliste belge « j’aime beaucoup les vins de la maison leroy, quand les bourgognes d’autres « s’éteignent », ceux de leroy respirent la force de l’âge, si ce n’est le feu de la jeunesse ». à henri viard dans le quotidien du médecin du 25 octobre 1980 « j’ai fait chez lalou bize-leroy au domaine d’auvenay à auxey-duresses une des plus uniques expériences de ma vie, je mâche mes mots abusant de superlatif, le vin c’est un héritage de cultures familiales locales et du cœur qu’aucune école, même celle de la vie, ne peut donner et cela je l’ai compris, le 24 septembre, en cette inoubliable promenade dans les vins qui ont la moitié de mon âge et la sagesse de toute la bourgogne réunie ». à robert finigan dans sa lettre private guide to wines du 7 janvier 1980 « i should be surprised ever to encounter the equals of leroy’s 1955 volnay santnots, 1955 chambertin or 1949 musigny expansively, profoundly lovely wines which remain in one’s tasting memory as best of the best ». à john winroth, journaliste américain « qui pourrait aligner trente-huit bouteilles de nuits-saint-georges allant de l’éblouissant 1978 jusqu’au non moins éblouissant, mais rarissime 1928 ? très probablement personne à part lalou bize-leroy qui dirige la maison familiale à auxey-duresses, au cœur de la côte de beaune. de quoi rêver pendant un autre demi-siècle ». à jean-michel cazes du château lynch-bages à pauillac « 32 vins goûtés magnifiques et quelques-uns absolument superbes. ce sont des vins d’une grande richesse qui possèdent des parfums différents des nôtres ». à jean clerc dans le bien public du 23 septembre 1982 « une fois de plus, la maison leroy a su auprès d’un aréopage exceptionnel faire honneur à son vignoble, à ses vins, mais aussi à la bourgogne tout entière ». à michel bettane dans la revue du vin de france d’octobre 1986 « des bourgognes à leur plus haut degré d’expression : leroy, une collection incomparable de vins qui résume tout le savoir-faire bourguignon ». à jacques puisais, président des œnologues « on est au louvre, ici, ce sont des moments culturels autour de la vigne et de son langage ». à jean lenoir dans le nez du vin « à auxey-duresses, je recommande à tous les passionnés, aux chercheurs de curiosités, de prendre rendez-vous avec madame bize-leroy. chez elle dorment les plus grands crus de bourgogne dans un nombre de millésimes impressionnants. lieu de référence des œuvres de la vigne que je compare à la bibliothèque nationale ». à emile peynaud dans le goût du vin « la réunion de cette soirée dans ce manoir perdu au-delà des frontières des vignobles fut une rencontre mémorable. le recul, maintenant, lui donne la sensation du rêve et laisse dans mon souvenir une impression de moment idéal : les lieux, les mets, les gens, les vins étaient à l’unisson : rares et précieux ». et encore à bien d’autres critiques ou amateurs dont les témoignages abondent. le domaine leroy les acquisitions du domaine cependant, cette sélection sévère dans les achats pour trouver de tels vins dignes de porter l’étiquette leroy devient de plus en plus difficile, aussi lorsque l’occasion se présente lalou bize-leroy, pour leroy, achète en 1988 le domaine charles noellat puis le domaine philippe rémy, ainsi que quelques autres très belles vignes (corton renardes, corton charlemagne, chambolle-musigny charmes, musigny). ainsi leroy devient-il propriétaire de 21 hectares 99 ares 66 centiares. sans attendre, profondément convaincue que tout est vivant : le sol, le sous-so